En prenant de l’âge, nos sens s’affaiblissent : notre ouïe et notre vision deviennent moins performantes, et il arrive que nos sens du goût et de l’odorat nous trahissent également. Selon une recherche récente réalisée par le Johns Hopkins Medicine et parue dans la revue The Journals of gerontology, la perte de l’odorat pourrait augmenter le risque de dépression chez les personnes âgées.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont suivi plus de 2 000 personnes âgées (de 71 à 82 ans) sur une période de 8 ans, effectuant des examens physiques annuels et des appels téléphoniques semestriels. Ils ont évalué plusieurs aspects, dont leur mobilité, leur santé mentale, et certains sens tels que le goût et l’odorat.
Au commencement de l’étude, différents profils ont été identifiés. Parmi eux, ceux qui avaient déjà totalement perdu leur odorat, soit un quart des participants, et ceux dont l’odorat n’était pas à son meilleur, soit 28%. Pour les 48% restants, tout était en ordre de ce côté.
Augmentation des risques de dégradation de la santé mentale
Les chercheurs cherchaient à déterminer si la perte de ce sens, qu’elle soit partielle ou totale, pouvait affecter la santé mentale des seniors étudiés. Il a déjà été constaté dans le contexte de maladies neurodégénératives que l’odorat était touché. En 2015, des scientifiques ont remarqué chez des personnes âgées que celles ayant plus de difficultés à identifier les odeurs avaient un risque 2,5 fois plus élevé de décéder dans les quatre ans suivant le test, comparé aux participants dotés d’un bon odorat.
Au cours des 8 ans de l’étude, un quart des participants a développé des troubles dépressifs. Cela a conduit les chercheurs à formuler l’hypothèse selon laquelle avoir un odorat affaibli rendrait plus vulnérable, et pourrait amplifier le risque de voir sa santé mentale se détériorer en vieillissant.
Source : The Journals of gerontology
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