Est-ce que les chercheurs sont en train de découvrir le secret de l’éternelle jeunesse ? Ils n’en sont pas encore là. Cependant, ils contribuent chaque jour à une meilleure compréhension des mécanismes du vieillissement de la peau. Cette connaissance accrue permet le développement de traitements et de produits cosmétiques de plus en plus performants. Une étude récente, publiée par les professeurs Ganna Bilousova et James DeGregori de l’Université du Colorado (États-Unis), expose le potentiel d’une protéine, la « COL17A1. Cette dernière aurait un rôle prépondérant dans le développement de l’épiderme.
Des travaux de recherche effectués à l’Université de médecine de Tokyo (Japon) ont mis en lumière que cette protéine favorise un phénomène dénommé compétition cellulaire. Il s’agit d’un processus permettant aux cellules les plus robustes de dominer les plus faibles. Cependant, avec l’avancée en âge, l’exposition aux rayons UV, ou les différentes agressions que subit la peau, cette protéine se fait de plus en plus rare dans l’organisme. Les cellules plus faibles prennent alors le dessus. La peau devient plus mince, plus délicate, et met davantage de temps à guérir.
Comment éviter la diminution de la COL17A1 ?
Les chercheurs ont réalisé leurs expérimentations sur des queues de souris, car ces dernières présentent des similitudes avec l’épiderme humain. Après avoir démontré l’importance de la COL17A1, ils ont cherché à trouver un moyen de la stimuler. L’objectif ? Prévenir sa diminution, et donc, théoriquement, ralentir la dégradation de la peau. Ils ont finalement réussi à identifier deux composés chimiques, le Y27632 et l’apocynine, qui ont permis de stimuler à nouveau l’expression de la protéine. Et ainsi, d’améliorer de façon concluante la capacité des cellules souches de la peau à se régénérer.
« Les deux produits chimiques améliorent la cicatrisation des plaies dans la peau de la queue de souris, fournissant une démonstration de principe du potentiel thérapeutique de cette nouvelle classe de médicaments », notent les chercheurs dans leur étude. Jusqu’à présent, le mécanisme de la compétition cellulaire avait principalement été étudié chez les mouches. « D’autres études sont nécessaires pour déterminer les mécanismes de la concurrence cellulaire dans d’autres tissus, et pour identifier des composés capables d’inverser le vieillissement dans d’autres organes », concluent-ils.
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