Consultation d’un ostéopathe après une blessure sportive
Après avoir subi une blessure nécessitant une certaine période d’immobilisation, voire une chirurgie, il est important de prendre en compte quatre phénomènes clés :
- L’immobilisation : Pendant la période de cicatrisation, l’immobilisation entraîne une diminution de la masse musculaire et du tonus dans la zone concernée, proportionnelle à la durée de l’immobilisation. Il est donc essentiel de reprendre en douceur et progressivement la mobilisation et l’activité sportive.
- La lésion physique : La blessure laisse des marques dans les tissus qui, lors de la cicatrisation, forment un cal fibreux destiné à renforcer la structure lésée. Cependant, ce cal fibreux peut créer des adhérences avec les tissus environnants, entraînant une perte de fluidité mécanique dans la zone. Il est donc important de supprimer ces adhérences pour retrouver une fonctionnalité optimale.
- La tension du tissu lésé : La fibrose consécutive à la cicatrisation rend le tissu plus raide, ce qui entraîne des adaptations dans l’ensemble du corps. Cette modification peut perturber l’équilibre du sportif, d’où l’importance de reprendre l’activité progressivement pour permettre au corps de s’adapter.
- Le tabou sur la zone lésée après une blessure : Le cerveau a tendance à ignorer les informations sensorielles provenant de la zone lésée, ce qui isole cette partie du corps. Cela peut avoir des conséquences sur la posture, l’équilibre et augmente le risque de futures blessures. Il est donc essentiel que l’athlète soit acteur de sa guérison en travaillant sa blessure lui-même, en la touchant, en la massant et en la mobilisant pour éliminer les adhérences et provoquer de légères douleurs. Cela permet au cerveau de réintégrer la zone dans les schémas de mouvement et de posture.
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